« La mer n’est pas une poubelle ». Nous avons tous entendu cette expression et pourtant, qui peut vraiment se définir comme un pratiquant de la mer modèle. Les propriétaires de bateaux, sous n’importe quelle forme (à voile ou à moteur) sont les premiers concernés. Il est beau mon bateau, c’est le plus beau des bateaux ! Soit, mais vient un jour ou il ne peut plus naviguer et là commence les problèmes.
Aujourd’hui 750 000 bateaux sont immatriculés et seulement 450 000 sont utilisés alors que la vente de bateaux neufs est en forte augmentation. Les ports sont encombrés et il devient très difficile de trouver un anneau. De plus, l’écologie à une place de plus en plus importante dans notre société. Le plaisancier se veut responsable et concerné par l’environnement. Pourtant aucune règlementation n’est en vigueur. Chacun doit se débrouiller comme il peut pour trouver une solution. Sachant que la plupart des bateaux sont construits dans des matériaux composites (en polyester et fibre de verre), leur recyclage est compliqué car ils ne se décomposent pas facilement. Alors certains coulent leur bateau tout en se donnant bonne conscience en se disant qu’il crée un abri à poisson, d’autres les abandonnent au fond d’une décharge, la plupart ne savent pas comment faire et les laisse au port en attendant de trouver une solution.
Il existe pourtant des alternatives, même si nous verrons qu’elles ne sont pas suffisantes. Contrairement aux idées reçues, les bateaux sont recyclables presque entièrement.
Le recyclage d’un bateau comporte plusieurs étapes :
Toutes ces étapes reviennent à 40% du recyclage total.
En moyenne, le recyclage d’un bateau coute donc 1200 euros à son propriétaire ou à la collectivité.
Plusieurs entreprises sont spécialisées dans la déconstruction des bateaux de plaisance hors d’usage. Citons par exemple l’APER (association pour la plaisance éco-responsable) ou la DDNR (Déconstructeur national de bateaux).
Des solutions existent pour globaliser la destruction et le recyclage des bateaux :
L’industrie du nautisme a donc pris du retard sur la déconstruction et le recyclage des bateaux en fin de vie. Mais il n’est pas trop tard pour réparer ses erreurs et avancer dans la bonne direction.