Quel gréement choisir pour mon voilier?

LES GRÉEMENTS

OPTIMISEZ VOS RÉGLAGES

Le gréement comprend essentiellement le mât, la bôme, le tangon, les haubans (galhaubans, inter ou diagonal, bas-haubans), le pataras, l’étai et les bastaques. Il représente une partie vitale de votre voilier. Son réglage permet d’obtenir le meilleur compromis entre performances, fiabilité et sécurité. Cependant un minimum de connaissances est indispensable pour que vos réglages soient efficaces.

L'ESSENTIEL

LES DIFFÉRENTS ORGANES D'UN GRÉEMENT

• Pataras : il retient la tête du mât en l’empêchant d’aller vers l’avant. La tension est réglable grâce à un mécanisme qui le maintien tendu vers l’arrière. La tension dans le pataras permet donc de contrôler le flux d’air à la tête de la grand-voile.
• Etai : Câble sur lequel vient se gréer (mettre en place, installer) le génois. Celui-ci empêche le mât de basculer vers l’arrière. Il est réglable avec le pataras, les bastaques et les galhaubans (pour les gréements avec barres de flèches poussantes).
• Bastaques : Gréées sur des voiliers équipés d’un gréement fractionné, leur point d’ancrage se situe au niveau de l’étai afin de raidir celui-ci. La bastaque au vent est complétement tendue au moyen d’un palan et d’un winch afin de pouvoir prendre la tension au maximum et la bastaque sous le vent est complétement choquée (lâchée). On peut retrouver les bastaques sur un gréement en tête équipé d’une trinquette (très petit foc, à utiliser lors d’une tempête).

Il existe deux types de gréements.

• Le gréement en tête : les points d’ancrages du pataras et de l’étai se retrouvent à la tête du mât.
• Le gréement fractionné : le point d’ancrage de l’étais se retrouve à une hauteur différente que le pataras.

Suivant la longueur du mat et sa souplesse, on peut avoir plusieurs étages de barres de flèches.

Les barres de flèches, peuvent être latérales ou poussantes.

• Barres de flèches poussantes : Permettent au mât d’être plus stable, il n’y a pas besoin de bastaques mais le réglage dynamique du mât est limité.
• Barres de flèches latérales : Le mât est équipé de bastaques, il est souvent plus fin et entièrement réglable en dynamique. On retrouve ce gréement sur des voiliers très typés (Sélection 37 par exemple).

CHOIX DU CABLE ET FIXATION DES HAUBANS

Le choix du câble pour votre gréement est primordial. Il existe des câbles inox plus ou moins souples.

• 7 x 19 = Extra souple = pour les drisses et renvois de barre à roue
• 7 x 7 = Souple = pour les bastaques
• 1 x 19 = Rigide = pour le pataras et haubans

Pour les embouts de câble en inox pour les haubans, une seule solution fiable est à envisager : le sertissage mécanique.

LE CHOIX DU TANGON

Cette partie du gréement à l’avant du mat permet de gréer un spinnaker (allures portantes), il est amovible et peut être symétrique ou asymétrique.

Les tangons symétriques sont équipés de pantoires (câblots permettant d’accrocher la balancine et le hale-bas) de chaque côté.

Le tangon asymétrique, n’est pas équipé de pantoires mais a la particularité d’avoir aux extrémités deux fixations qui permettent de capeler (accrocher) la balancine et le hale-bas. De l’autre côté on retrouve une cloche sur un chariot sur lequel on vient enclencher le tangon.

ENROULEURS OU EMMAGASINEURS ?

• L’enrouleur :

Sur un voilier l’enrouleur de génois devient un équipement de série chez plusieurs constructeurs. Il permet d’enrouler plus ou moins la toile afin de l’adapter à la force du vent. La voile est endraillée (enfilée dans la gorge) dans un étai en aluminium.

• L’emmagasineur :

A la différence de l’enrouleur, la voile est endraillée à un étai textile amovible. Il est monté en supplément afin d’élargir la palette d’allures du bateau. Sur cet étai on peut y installer un gennaker, un code 0 ou un spi asymétrique. Le schéma ci-contre, donne un exemple idéal d’installation. Après utilisation on l’affale (enlever) et on le range dans son sac. L’emmagasineur n’accepte pas de voile enroulée partiellement.

La cadène est une pièce maitresse dans le gréement. Pour la rigidité du gréement les cadènes sont situées aux extrémités des varangues, qui sont-elles même l’ossature du bateau. L’épaisseur d’une cadène doit être au minimum égale au diamètre du hauban. Le trou de chape de cadène doit être au minimum égal à 1,5 fois le diamètre du câble. Hauban ridoir et cadène doivent être alignés de telle façon que la traction s’effectue selon leur axe de symétrie. Lors du réglage des haubans, l’engagement minimum des tiges filetées doit être égal à deux fois le diamètre du filetage. La tige filetée des ridoirs ne doit jamais travailler ni en flexion, ni en cisaillement mais toujours dans l’axe du hauban.

ENTRETIEN

Surveillez l’usure des goupilles en terminaison des filetages de vos haubans (soupape de sécurité si le ridoir se dévisse). Surveillez de près la bande anti UV de votre génois enrouleur, une fois le génois enroulé la bande protège le génois des UV ce qui évite que le génois ne brûle avec le soleil. Détendez les bastaques et haubans à votre arrivée au port, cela permettra au mât de reprendre sa tension et sa forme initiale.

ÉQUIPEMENT COMPLÉMENTAIRE

Il est conseillé de mettre des protections au bout des barres de flèches afin d’éviter que vos voiles ne s’y accrochent. Avec le scotch auto vulcanisant il est possible de faire des protections efficaces.

Il faut savoir que votre gréement n’est plus assuré s’il est âgé de plus de 10 ans. Lorsque vous êtes au près (allure qui permet de remonter au vent) le mât à tendance à s’orienter au côté sous le vent et ainsi détendre les haubans, il est conseillé de lier les haubans avec une garcette afin de les maintenir ensemble (voir photo dans le paragraphe cadène et ridoir).

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